*Etude réalisée auprès de 1212 répondants entre le 6 et le 14 mai 2020. Les chiffres sont des résultats bruts n’ayant pas fait l’objet d’un redressement.
Pertes du tourisme : des chiffres alarmants
Sur près de 950 répondants, la perte de chiffre d’affaire est estimé à plus de 80% en mars et avril, par rapport à 2019. « L’hôtellerie est le secteur touristique le plus touché (en volume de chiffre d’affaires), suivi par la restauration » constate l’étude. Et l’avenir n’est pas plus rassurant : les réservations sont en chute libre pour Juillet et Août, en baisse de 85% en moyenne. Plus alarmant encore : pour certains répondants, cette baisse est allée jusqu’à -100%.
Plus la reprise tardera, plus le secteur sera pénalisé. 90% des hôteliers ayant répondu à l’enquête, et 87% des restaurateurs sont inquiets pour la pérennité de leur entreprise. Cette situation a bien évidemment un impact sur l’emploi : « 1 professionnel sur 5 pense (…) geler les embauches de CDD et de saisonniers ».
Or, chaque emploi perdu coûte cher. « 1 emploi salarié du secteur du tourisme suscite ainsi plus de 90 000 € de retombées économiques par an sur le territoire régional » estime la région Centre-Val de Loire. Au total, le marché du tourisme rapporte chaque année en région près de 3 milliards d’euros.
Le 4 mai, le président de région François Bonneau demandait à Emmanuel Macron une réouverture rapide des sites touristiques de la région.
Un souhait en partie exaucé : une trentaine de sites, dont le château de Chenonceau, ou encore le musée Rabelais, ouvriront progressivement à partir du 11 mai.
Des mesures d’aides à la hauteur ?
Le 14 mai, le Premier ministre a annoncé une série de mesures pour soutenir l’industrie. Parmi elles, l‘exonération des cotisations patronales de mars à juin, ou encore l’augmentation du budget alloué au prêt tourisme.
Le tourisme fait face à la pire épreuve de son histoire moderne. Son sauvetage est une priorité nationale : pour permettre au secteur de surmonter la crise, nous mettons en place un #PlanTourisme sans précédent de 18 milliards d’euros. pic.twitter.com/eOvtc6uSNj
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) May 14, 2020
Le syndicat professionnel GNI-HCR a estimé que ces mesures bienvenues laissaient cependant un « goût amer » aux professionnels. « L’essentiel des mesures gouvernementales consiste en des prêts (…) Nos professionnels sont déjà très endettés et leur capacité de remboursement déjà toute mobilisée. Ils attendaient une autre réponse que celle consistant à encore augmenter leurs dettes pour rembourser des pertes dont ils ne sont pas responsables », tranche le syndicat.